Le Congrès des Écrivains pour la défense de la Culture (1935)

Face à la montée des fascismes en Europe dans les années 1930 et pour correspondre à l’agenda culturel et politique du Proletkult, l’Union internationale des Écrivains Révolutionnaires (UIER) organise, sur le modèle du Congrès des Écrivains de Moscou de 1934, un grand congrès devant réunir des artistes du monde entier (près de 100 venant d’une vingtaine de pays) afin de défendre la culture face au totalitarisme. Ce congrès réunit, pour ne citer qu’eux, Aragon, Gide, Malraux, Brecht, Gold, Ehrenbourg, Kurt, Paz, Bloch ou encore Nizan.

À cette occasion, la revue culturelle antifasciste La Bête noire publie dans son numéro de juillet 1935 une caricature des auteurs révolutionnaires, prosoviétiques et prolétariens gravitant autour de l’UIER et du Congrès. La caricature révèle bien que ces écrivains sont perçus, si ce n’est comme un réseau institutionnalisé, tout du moins comme un réseau semi-institutionnalisé (Sapiro) ou une communauté d’auteurs.

Néanmoins, il est intéressant de noter que la caricature regroupe des auteurs qui, en réalité, avaient des avis extrêmement divergents, voire incompatibles, sur ce que devait être la littérature révolutionnaire et prolétarienne à cette époque.

Pour plus d’informations sur le Congrès :

• Teroni S. et Klein W., Pour la défense de la culture. Les textes du Congrès international des écrivains, Paris, 1935, Dijon, Editions Universitaires de Dijon, 2005.