Pagu
« La statistique et l’histoire de la couche humaine qui soutient le parc industriel de São Paulo, et qui parle la langue de ce livre, se trouvent, sous le régime capitaliste, dans les prisons et dans les baraquements ouvriers, dans les hôpitaux et dans les morgues »
Pagu, Parque industrial (trad. française, Parc industriel)
- PAGU (GALVÃO Patricia)
- 1910 (São João da Boa Vista, Brésil) – 1962 (Santos, Brésil)
- Langue d’écriture : Portugais
Patricia Galvão, dite Pagu, est une militante communiste et féministe portugaise. Première femme emprisonnée au Brésil pour des raisons politiques, elle publie sous pseudonyme (Mara LOBO) le roman du travail Parque industrial témoignant de la lutte intersectionnelle des ouvrières et des afro-brésiliennes. Elle participe à de nombreuses revues de gauche, comme O Homem do Povo (soit L’Homme du peuple, dans lequel elle tient une rubrique qu’elle intitule « La femme du peuple ») ou Vanguarda Socialista, ainsi qu’à de nombreux mouvements révolutionnaires au Brésil et en Europe.
- Parque industrial. Romance proletário (1933)
« -Ils nous arrachent le pain de la bouche ! On peut pas l’accepter ! Ils nous ont encore baissé les salaires ! Les chiens !
Les travailleurs des tissages écument de la haine prolétaire. Les rangées de pauvres grossissent en une manifestation inattendue devant l’usine. Des mains robustes et des mains squelettiques avancent vers la limousine de luxe du grand industriel qui est à l’arrêt. Le chauffeur élégant a pris la fuite. Les vitres et les sièges garnis sont mis en pièce entre les mains de la masse qui se venge.
-Cette essence c’est notre sang »Pagu, Parque industrial (trad. française)
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Victoria Pleuchot (1 février 2024). Pagu. Littératures du travail. Consulté le 11 décembre 2024 à l’adresse https://doi.org/10.58079/vz8b
